Lorsque Khalil et Ibahama l’imam sortaient de la maison, la pluie s’était complètement arrêtée depuis un bon moment. Le froid s’était adouci et le vent était moins chargé d’humidité. Sur le bourbier de la rue, une couche de feuilles mortes s’était formée, déjà épaisse. La lueur du soleil éclairait les flaques d’eau où luisaient des reflets parcourus de légers frissons. Des cris d’enfants couraient partout, plusieurs voix chantaient. Les deux hommes marchaient avec précautions en évitant les obstacles pour ne pas patauger, de la boue à plein pieds. L’Imam, suivi par le jeune homme, allait bientôt arriver chez Hèla, avec qui il allait s’entretenir au sujet de sa fille Naïma.